mercredi 24 novembre 2010

Du brouillard sur la tête

L'appart est un peu amputé. Il reste juste les assiettes et les gros meubles, les chaudrons et les petites peines entassés dans un coin. Il faudra que quelqu'un prenne ma place le plus tôt possible, j'imagine.

J'ai pas encore sous-loué, mais ça s'en vient.
Le reste de ma vie a repris sa place à Valleyfield pis moi je flotte quelque part entre l'incompréhension et le soulagement.

Je suis une girouette de blog, mais je m'en vais d'ici, pour milles et une raison.

Suivez-moi là-bas !

http://dubrouillardsurlatete.blogspot.com

C'est mon nouveau chez moi.
J'y suis pas vraiment mieux mais je me repose et j'espère un jour comprendre pourquoi tout ça arrive à ce moment-ci de ma vie.

Oh well.
Peut-être pas, aussi.

dimanche 21 novembre 2010

Je suis arrivée samedi midi à l'appartement, même pas regardé autour de moi, je suis entrée et j'ai dis bonjour à un appartement vide, je pense qu'il était vide mais je soupçonne ma coloc d'avoir été dans sa chambre tout le long de l'opération, j'ai pas cogné je voulais pas vraiment insister - même si ça fait de moi quelqu'un de sauvage qui n'affronte pas la réalité.

J'ai même pas fait le tour, j'ai vidé le contenu de la grosse armoire dans des sacs à poubelle noirs, les gros Glad massifs, tous mes vêtements et souliers et sacoches et accessoires. En trente minutes j'avais vidé les bureaux aussi. J'ai ouvert très grand la fenêtre et j'ai empli la pièce d'air froide, je voulais pas sentir l'encens que ma coloc avait dispersé un peu partout, des bâtons allumés pour me rappeler sa présence, j'avais un peu mal au coeur, je voulais encore plus partir.
Mes parents sont venus m'aider et on a emplié silencieusement les boîtes et les sacs dans le corridor. La chambre était vide et toute ma vie se tenait là, en équilibre préciare mais en équilibre quand même. Je pense que je n'étais même pas triste, j'imagine que c'est le signe que c'est pour le mieux, tout ça.
Ça me semblait tellement beau, Montréal, la vraie vie, les partys, l'appart...
Ma mère me dit, mais pourquoi tu tenais à partir tant que ça ?
J'hausse les épaules je n'ai rien à répondre de concret, je pensais que ça règlerait mes problèmes, je pensais que j'avais besoin de changement, tsé...un gros changement.
Ma mère hausse les épaules à son tour, tu sais, ce printemps, on peut juste...redécorer ta chambre et la repeinturer, si tu veux.
Je me presque mise à pleurer.

vendredi 19 novembre 2010

Les dernières nuits

Je pense que tout va trop vite.

Le cours de cet après-midi a été prolifique. Je pleurais discrètement tous les échecs qui m'ont traversé durant les deux ou trois dernières années et je réalise que non, ça va vraiment pas bien, et que non, ça ne peut pas incomber uniquement à la responsabilité de novembre, définitivement pas. Ça fait un peu de bien de juste accepter ça, accepter que ça feel pas.
On peut l'accepter mais le plus dur reste de comprendre. Pourquoi je me sens comme ça, qu'est-ce qui tourne pas rond chez moi - c'est pas nouveau mais particulièrement ces dernières semaines...ces derniers mois.
J'ai cru qu'en allant ailleurs physiquement, ça m'y amènerait aussi en dedans. Je croyais que je me réveillerais un matin dans mon lit et que tout irait bien, je voyais ça bordé de lumières, je voyais ça céleste comme moment, je tombe de haut. On m'a dit aujourd'hui que je suis naïve et ça m'a offusqué sur le coup mais à bien y penser oui, je suis naïve parce que je pensais vraiment que ça arriverait, l'illumination, la guérison, le frère André ou je sais pas quoi. Ridicule.
Je réalise que même si j'avais déménagé en Chine, je ne me sentirais pas mieux. La solution à mes bébittes est pas là-bas, quel qu'il soit. Elle est ici-et-juste-en-moi.
J'aimerais que quelqu'un me prenne par la main et me fasse danser un peu, comme ça, juste pour le plaisir de tourner. J'aimerais qu'on m'invite à boire un café et que finalement, on me laisse pleurer de manière incohérente sans chercher à jouer à la psy, juste me laisser pleurer et m'écouter radoter des je m'excuse je sais vraiment pas pourquoi je pleure, hocher la tête en souriant, ne pas dire que c'est pas grave parce que oui ça l'est, tout le monde le sait que c'est grave mais personne ose vraiment me le dire parce que ben oui, moi aussi je le sais que j'ai l'air déprimée.
Ce qui me fâche vraiment c'est les causes inconnues. C'est comme du brouillard partout, du brouillard sur ma tête, pas vraiment dans ma tête c'est plus haut que ça, ça plane par-dessus moi et ça m'empêche d'émerger, un brouillard dense dans lequel on ralentit, on arrête pas vraiment mais on a la visibilité réduite presque au néant.
Mes parents chuchotent dépression comme si c'était un mot interdit et que la foudre allait s'abattre sur nous si on le répétait trop fort devant témoin et moi je n'en sais rien.
Je sais juste que je suis en train d'organiser mon départ d'Hochelaga et que même si ça me brise le coeur, je sais que c'est la bonne décision à prendre.

mardi 16 novembre 2010

Lundi après-midi.

J'essaie de me sortir de moi.

Les néons agressants et l'accent français, j'ai mal à la tête. Parfois j'ai l'impression d'être à ma place, ici, parmi eux, d'autres fois je rage, je grince des dents, je me referme.

Je m'ennuie de je ne sais quoi, je fais une belle romantique, dans le sens pas agréable du terme. Le vague à l'âme, la nostalgie et pourtant, le pas léger dans la ruelle, je cherche encore les bons mots, toujours les bons mots pour dire l'innommable, mais doit-il seulement être nommé ?!

J'ai un creux dans l'estomac, un creux qui n'arrive pas à se remplir. Je m'inquiète constamment. La nuit toutes les raisons sont bonnes pour ne pas dormir. Penser à comment payer le loyer et visa qui s'accumule et vidéotron crisse c'est ben cher avoir plus que quatre postes à la télé et le théâtre et des fois oui ça serait le fun avoir assez d'argent pour deux ou trois bières avec les amours du bac.

Prier sans trop savoir comment faire, sans trop y croire vraiment non plus, en me sentant pas assez formée pour le faire, prier pour qu'un employeur me rappelle vraiment n'importe lequel je ne suis plus sélective.

Et pourtant, le moins je dors, le plus je profite du sommeil.

M'inquiéter aussi pour les travaux qui ne se rédigeront pas seuls, les travaux dans lesquels je n'excelle pas, pourquoi ?! Manque de motivation ? J'ai tellement désiré être dans ce programme... Dure adaptation face à la vie montréalaise ? Sûrement. Je retourne souvent chez mes parents pour me ressourcer mais je n'y arrive pas vraiment.

Presque envie de pleurer l'époque où tout était stable, l'amoureux, la carrière, l'avenir, c'était plus facile de croire en quelque chose, d'être heureuse. La vie était belle, si finement fissurée qu'elle en paraissait lisse, texturée.

La Coloc est souvent chez son nouveau copain et c'est correct, l'appart est grand quand je me promène nue après avoir fermé tous les rideaux et toutes les lumières, je ne peux plus voir mon reflet dans aucun miroir et au-delà de la grisaille et de la tête dans un étau, enfin, je me sens un peu bien.

Des odeurs, des moments

Je suis chez mes parents cette semaine, un trop-plein de rien qui me pousse à aller me ressourcer là-bas. Je pensais aux odeurs hier soir quand je me suis levée pour aller me chercher un verre d'eau. Mon père venait juste de revenir de travailler, et ça sentait l'ether. Ça sent toujours un peu l'ether quand mon père est là parce que c'est son métier, jouer avec des explosifs. L'odeur de l'herbe qu'on coupe me fait aussi penser à lui, à lui et à des pantalons de travail vert délavé, des grosses bottes de travail.

L'odeur des clémentines me fait penser à ma mère, à ma mère dans une grosse doudou en laine qui mange des clémentines en écoutant des films de Noël.
Quand je suis arrivée dans mon appartement, dans la cuisine, ça sentait chez Audrey-Jade, mon amie d'enfance, un mélange de nappe humide qu'on vient d'essuyer et de bonheur, je vois pas d'autres mélanges possibles.
J'ai réalisé récemment que je n'avais plus de souvenirs olfactifs de Marc-André. Je ne me souviens plus avec certitude de son parfum, de ni l'odeur de sa maison. Je me souviens des petites choses banales, l'odeur du pelage de son chien quand on venait de le faire nettoyer, l'odeur du bois dans sa chambre sa table de chevet sur laquelle on mettait nos cadrans et nos chicanes avec de se coucher, je pense que je me souviens aussi de l'odeur de ses draps, un mélange de sexe et de sommeil.
Quand j'ouvre la porte de l'armoire près de la télé, ça sent le clou de giroffle et la cannelle. Des dizaines d'années de souvenirs, des dvd de mes spectacles au secondaire, des chandelles, des choses trop belles pour qu'on les brûle. Des revues littéraires, des journaux, des découpures d'articles. Une photo de grand-papa. De l'alcool fort que mes parents boivent jamais.
Mon odeur préférée.

dimanche 14 novembre 2010

Hommage à Dr. Phil

On m'a dit que le blog était trop sombre. « Textes sombres sur fonds sombres ».

C'est vrai que c'est novembre et qu'en novembre, je profite souvent du fait que j'ai pas besoin d'avoir une raison pour être déprimée et manger du sorbet sans me sentir coupable. Je veux dire, novembre, le mois déprimant, logique implacable.

Reste que je peux être heureuse. Si tu veux tout savoir, il y a même un shitload de choses qui me rendent heureuse - et particulièrement en novembre.

Porter mon manteau rouge d'hiver. Me faire teindre en blonde. Boire un chocolat chaud. Écouter La chanson des vieux amants de Brel pis trouver ça don ben beau. Dévorer une saison de Sex and the city et abuser d'écrire des quotes sur mes statuts Facebook. Faire semblant que je sais parler en anglais parfaitement. Aller au théâtre. Faire des listes de choses que je fais jamais. Écouter La Galère dans mon salon vraiment pas fashion avec La Voisine pis être juste bien. Aller au cours de monopalme. Penser que j'ai des frais de retard monstrueux sur mon compte étudiant à la bibliothèque pis finalement non. Arriver en bas des escaliers en même temps que le métro le matin. La madame qui joue du violon le soir à la station de métro. Ah pis aussi tous les gens qui jouent des chansons de Nintendo avec genre des poubelles pis des petits pianos d'enfants à Berri-UQAM. Être trop intense. Regarder un ami marcher entre les craques du plancher parce que moi je le ferai pas mais regarder quelqu'un d'autre le faire ça fait sourire. Boire un thé au jasmin ou bedon un thé chai. Manger du Kraft Dinner à une heure pas possible de la nuit juste parce que c'est bon. Imprimer un travail le matin de la remise. Blonde et Légale au canal V après souper. Découvrir Family Guy par un heureux hasard. Le crémage au chocolat blanc de ma grand-mère. Mon blog même si y'est trop sombre des fois. Et comme je suis une fille cheesy je vais ajouter que ce qui me rend ben ben heureuse les jours frettes de novembre c'est quand tu commentes une estie de niaiserie sur mes statuts facebook c'est comme un fou rire garanti.



Alors voilà.

Le fond est toujours noir et l'image flou, les propos sont un peu moins deep, j'ai pas de smooky eyes pour accompagner le tout mais...



C'est vrai qu'avec un peu d'Hannah, c'est un peu plus gai ici !

vendredi 12 novembre 2010

Des fois y'a juste rien à dire.
On sert son oreiller contre sa poitrine et on essaie d'exister un peu moins.
On attend que ça passe.

lundi 8 novembre 2010

Questionnement existentiel - novembre oblige.

Comment ça se fait que je sois incapable d'aimer sans être obligée de me sentir déchirée par en dedans ? Comment ça se fait que je sois incapable de me dire, tiens, voilà un garçon charmant, gentil, agréable, il pourrait être l'homme de ma vie !

Non, moi j'aime les gars qui me raclent le coeur. Les gars-fusils, les gars prêts à exploser, les gars qui me quittent et qui reviennent juste pour mieux me quitter ensuite, comme si c'était pas assez, avant.

Est-ce qu'un jour on arrête d'associer amour et peine ? Amour et tourments ? Passion et déchirement ? Pourquoi ça me semble impossible de vivre quelque chose de doux et de satisfaisant ? Pourquoi les grands sentiments doivent toujours verser dans les extrèmes ?

Je rêve du matin où je vais me réveiller et saisir le bonheur à pleine main sans avoir verser des chaudières de larmes pour en arriver là, le matin où un gars-magique va être couché à côté de moi, calmement, sans que je ne me demande avec angoisse s'il va partir bientôt s'il ne va pas revenir.

Est-ce que ça se peut encore, des gars-magiques, des gars-certitudes, des hommes qui auront envie eux aussi que ce soit simple mais pas plate ?

Est-ce qu'un jour, je vais envisager d'utiliser le mot conjoint sans vomir un peu dans ma bouche?

Du reste, dans mon appart, il fait frette. J'ai mal à la tête et on me conseille de faire l'amour pour régler ça. J'ai envie d'envoyer chier l'univers et de me cacher sous ma couette.

dimanche 7 novembre 2010

Comprendre quelque chose

J'ai couché avec un gars y'a deux semaines.

Deux heures avant on se connaissait pas, c'était torride et j'aurais recommencé 1000 fois.

J'ai jamais eu de ces nouvelles après notre nuit endiablée et il m'a ignoré les trois fois où on s'est croisé à l'université. En fille que je suis je continuais à me dire que peut-être il allait me rappeler.

Ce soir j'ai su pourquoi il voulait pus rien savoir: il me trouve trop grosse.

Solution: MAIGRIR CRISS

Sur ces belles paroles, bonne nuit.

Premiers pas...

J’suis pas une fille d’la ville, je l’ai jamais été et je crois que je le serai jamais. Je pense que je réussirai jamais à duper complètement les gens, ça se voit dans ma manière de toujours lever les yeux. Je marche dans les rues de Montréal comme quand j’avais 5 ans dans le rayon des Barbies au Zellers… Pis ça c’est même pas quand j’me promène dans les beaux quartiers, non non, Outremont pis Westmount c’est pas ma tasse de thé. J’vous parle d’Hochelaga, le quartier que j’ai appris à aimer malgré moi.

C’est quelque chose qui s’explique pas vraiment, j’essaie de marcher jusqu’au métro ou au dépanneur sans avoir l’air dépaysée, mais j’ai quand même l’air d’une touriste. Mon bout préféré c’est la p’tite ruelle que j’emprunte tous les jours pour me rendre à ma station de métro. Cette ruelle là à certains moments de la journée en particulier je dirais…

En ordre, mon moment préféré je dirais que c’est au coucher du soleil, à ce moment-ci de l’année quand le soleil commence à descendre vers 17h. Y’a comme un jeu de lumière avec les blocs appartements, les clôtures rouillées et les quelques vieilles voitures cabossées stationnées toute croche. C’est beau. Y’a un jeu de lumière semblable le matin, très tôt quand le soleil vient de se lever…mais honnêtement, croyez-vous vraiment que je suis debout à cette heure là?

Y’a le moment de traverser la ruelle tard le soir, quand il fait très noir. On vient de descendre du métro, encore un peu fébrile de la soirée au centre-ville, encore un peu essoufflée parce qu’on a couru pour prendre le dernier métro, tsé, ben trop paumée pour un taxi! Pis là, comme dans les films y’a un chat noir qui passe, karma’s a bitch!

L’autre soir ça m’est comme venu à l’esprit. Je revenais d’une de ces soirées là d’ailleurs. J’ai pensé : « Y’a quelque chose de magique qu’on ressent dans Hochelaga qu’on retrouve pas ailleurs. Y’a de quoi de mystérieux… » Tsé l’idée qu’on se fait de la « villes », ceux qui viennent d’une p’tite ville comme moi comprennent peut-être ce que je veux dire, on se fait une idée de ce que c’est vivre en ville. On a une image des ruelles montréalaise et ce à quoi ça devrait ressembler. C’est à cause des films, je crois…Ben cette image là de fond de ruelle avec les poubelles et les vieilles portes de garage, c’est exactement l’image que j’ai de mon nouveau quartier quand je marche la nuit. Ça fait que je suis comme moins dépaysée, comme si j’avais toujours su c’était comment traverser une ruelle d’Hochelaga.

Ça me fait du bien de rêver dans la ruelle, les cinq grosses minutes que le trajet me prend. Cinq belles minutes de ma journée, peut-être dix si je décide de revenir le soir.

samedi 6 novembre 2010

Rien à dire tant pis

Je fais des grands rêves rouges et chaque jour j'apprend à vivre de moins en moins attachée aux choses qui étaient importantes, avant. Mes doigts pianotent sur le clavier pour ne rien dire, mais il faut écrire, vous le savez sûrement, il faut écrire même quand on n'a rien à dire, surtout à ces moments-là, juste pour se rappeler qu'on est encore capable d'écrire, malgré le froid, dehors, en dedans, les planchers de bois qui craquent, les voisins d'en-dessous qui crient, me réveillent trop tôt, je roule dans mon lit, définitivement toute seule, j'ai envie de pleurer je pense.

jeudi 4 novembre 2010

Aujourd'hui

Y'a sept automobilistes qui n'ont pas ralentis devant le dos d'âne en avant de chez moi et qui ont provoqués des dommages à leur dessous de véhicules. Pourtant, c'est clairement indiqué par deux énormes panneaux jaune qu'il y a un dos d'âne. Mais ils continuent d'avancer, fougueux et impatients de se rendre à destination le plus tôt possible, peu importe les dégâts.

C'est un peu comme moi. Même si je sais c'qui m'attend (et que je sais que ça va faire du dommage), je fonce sans m'arrêter, en ignorant les signaux de danger et en me disant qu'on peut pas traverser la vie sans se faire des bosses de temps à autre...quitte à rentrer au garage pour quelques jours...

mercredi 3 novembre 2010

Scolarité brumeuse

Il faut pas croire que je suis déprimée.

Je suis juste en spleen automnal un petit peu.

La mi-session s'étire, mes cernes s'allongent, mes nuits raccourcissent, je m'ennuie de mon lit moelleux et de mes parents, j'ai décidé de ne plus boire de bière jusqu'à ma fête mais c'est un peu loin, je vais au théâtre presque chaque soir, je mange des repas congelés et je peste contre mon incapacité à me gérer - je veux dire, j'abuse de ce mot, gérer gérer gérer, dans la vie de tous les jours, pourtant, quiconque me connait le moindrement bien sait que je ne gère absolument rien. Le néant de la gestion. J'ai l'âme à l'art et aux brouillons, la tête dans les nuages, le coeur en déroute.

Novembre s'annonce simplement grinçant, ma patience est mise tous les jours à l'épreuve, mais aujourd'hui j'ai décidé d'assumer simplement. C'est pas toujours facile mais ce sera mon défi quotidien, avant même de penser à maigrir ou d'arrêter de me ronger les ongles, assumer que dans la vie, j'étudie en théâtre, que j'aime le théâtre viscéralement, assumer que je ne pourrais jamais me passer de l'interprétation et qu'un jour, éventuellement, à la fin de ce bacc-là, je vais tenter le tout pour le tout : être admise dans une école de théâtre en jeu.

D'ici là, arrêter de faire croire que pfff, ça me dérange pas si je suis pas prise dans la troupe de théâtre de l'UQAM, pfff, ça me dérange pas si tout le monde a l'intention de monter des projets et que je suis pas vraiment impliquée, pffff, pffff, pfffff...

mardi 2 novembre 2010

Les ondes positives

J'ai écris sur pleins de post-its de couleurs des messages pour ma meilleure amie, je lui ai collé partout dans son appartement. T'es hot, pis si tu te trouves pas hot, regarde tes seins pis enjoy. Pleins d'affaires niaiseuses de même. J'ai pleuré un petit peu aussi, tu m'as appris comment gérer des lendemains de one-night malaisants, comment mettre du vernis à ongles sans dépasser, comment devenir chaque jour un peu plus une meilleure personne et comment pardonner.

Novembre c'est le mois où le plus de gens se suicident. Mourir en novembre, c'est tellement dommage.

lundi 1 novembre 2010

The end of magic

On dit toujours que les débuts d'une relation, quand on ne peut même pas appeler ça une relation, je veux dire, l'embryon d'une relation, on dit toujours que ce sont les meilleurs moments.

Ce qui surpasse ça, à mon avis, c'est de réussir à ne pas tuer tout ça dans l'oeuf.
Évidemment, c'est pas prêt de m'arriver.

Je garde quand même de beaux souvenirs de mon mois d'octobre.

Maintenant, les feuilles sont tombées et il fait de plus en plus froid, sauf dans le métro.
On a même eu notre première neige.

C'était beau. Montréal sous la neige, mon bérêt à paillettes, les chaussures qui claquent dans la nuit. Je pense que je suis heureuse, malgré tout.

J'ai pas vraiment eu mal au coeur mais un petit peu, quand même. J'ai pleuré dans le creux de mon lit et dans le creux du cou de ma meilleure amie, je suis grosse laide et pas intéressante, elle m'a donné un gros bec, arrête, dis-pas ça, c'est pas vrai pen toute et pour une fois, j'ai vraiment eu envie de la croire.

jeudi 28 octobre 2010

C'est différent.

J'ai effacé mon ancien et premier vrai blog pour commencer sur de nouvelles bases. Probablement pas plus solide, car bon, je me connais et la solidité, c'est pas mon fort!

Mais juste pour recommencer, me dire que j'ai droit à une deuxième chance. Me dire que le bonheur est sûrement pas loin. Peut-être qu'il l'est aussi, mais surtout, que j'vais m'arranger pour qu'il soit à moi. En temps et lieu. 17h de route, Nashville, Tennessee?

jeudi 21 octobre 2010

Oiseau de nuit

J'ai pas encore fini ma dissertation, je dormirais pas beaucoup cette nuit.
Tantôt j'ai passé trop de temps chez la voisine pour rien, à juste rire, jaser, boire du thé chaï et rougir un peu en parlant de lui.

J'aurais aimé ça qu'il me texte ce soir mais non.
C'est pas grave.
J'ai notre après-midi pis ses sourires pis l'odeur de son parfum en plein coeur.

Il fait tellement beau tout le temps dans Hochelaga, ces temps-ci.
J'espère que ça va durer encore longtemps.

mardi 19 octobre 2010

Différences

Mi-session en littérature : « Ta-bar-nack, j'suis découragée, j'ai 4 pages à faire sur une christie d'affaires de phonétiques de maaaaarde dans le cours de Littérature et langage, et genre...je sais pas comment je vais y arriver, j'ai trop rien à dire, je sais même pas de quoi parler. »

Mi-session en art dramatique : « Ta-bar-nack, j'suis découragée, j'ai 4 pages à faire sur la duplicité des personnages du Malade Imaginaire de Molière pour le cours de Dramaturgie, et genre...je sais pas comment je vais y arriver, j'ai trop de choses à dire, j'ai trop de stocks, je pourrais écrire 10 pages je pense ! Faut que je synthétise...mais ça me tente trop pas, mon argument va être plus faible ! Ahhhh, maudite marde ! »

Le théâtre, un art...vivant.

On est magané de l'amour

Y'en a qui vivent des histoires pas possibles avec Nashville, d'autres qui ont la tête au Québec et le coeur en Autriche. Y'en a qui refusent tout ce qui s'approche de sentiments, trop peur d'avoir peur, trop eu mal avant pour se risquer. Y'en a qui ont laissé partir the one au Mexique, d'autres qui trouvent que notre province est déjà ben assez grande comme ça quand on est séparé de celui qu'on aime...et qu'on a perdu.

Pis moi, j'ai peut-être un petit bonheur bien vivant sous le nez, les deux pieds ancrés dans Hochelaga, les corridors de l'université et les stations de métro sales, et j'ose pas trop y toucher, au cas où...tsé.

lundi 18 octobre 2010

Hum

Je sais pas ce qui est le plus excitant.

Ne pas savoir ce qui se passe entre nous deux ou ne pas savoir quand je vais enfin le savoir.

À méditer.

samedi 16 octobre 2010

Dans la catégorie « Respire par le nez tout va bien aller » ...

La gagnante est ...

Moi.

Merci. :)

jeudi 14 octobre 2010

Tournures

Y'a bien des choses qui ne collent pas. J'essuie cataclysme sur cataclysme, je répare les pots cassés. J'ai souvent froid le soir et je me fais réveiller par le furet, le bébé, de ma coloc/succube de l'enfer. Animal qui sera bientôt transformé en sauté de furet s'il continue de me réveiller la nuit et/ou de venir faire des visites surprises dans ma chambre car oui, la porte de sa cage reste ouverte. Je travaille comme un fou, je n'ai même plus le temps d'écouter La Galère chez Amélie le lundi soir. Je dépense compulsivement chez American Apparel et je ne réussis pas à passer autant de temps que je voudrais downtown mah hometown.

Pourtant, y'a des petits moments qui me font continuer à sourire malgré tout. Les soirées passées chez Les Filles à rire et être heureux, les sorties dans les bars avec Maril, croiser Maryse MesFèves à un moment inattendu de la journée... et passer des nuits entières sur Skype avec Nashville...

C'est ridicule toute cette histoire de Nashville (un jour, je vous raconterai), mais ça me fait du bien. Puis, oui, c'est loin Nashville, c'est impossiblement loin, même. C'est la ville de Ke$ha, de Miley Cyrus, du country et de l'AT&T Building. Mais c'est sa ville aussi. C'est 17h de voiture ou 1h30 d'avion, mais l'avion, ça coûte cher. Je sais que c'est ridicule, je sais, je sais, je sais, je sais! Mais j'ai pas envie de m'empêcher. Tout simplement pas envie.

mercredi 13 octobre 2010

J'ai pensé à ça, pis

J'pense que je vais lui dire. Son aptitude au bonheur est juste beaucoup trop belle, beaucoup trop charmante, beaucoup trop parfaite. Je suis beaucoup heureuse avec toi, je pense que t'as vraiment une prédisposition pour le bonheur.

C'est pas comme une déclaration d'amour, on peut pas aimer après aussi peu de temps, en ne sachant pas sa couleur préférée ou son film de Wal Disney qu'il préfère, s'il aime jouer avec des enfants, s'il ronfle - ah non, ça je le sais!, mais une déclaration de bonheur, messemble que c'est cent fois mieux, non ?

dimanche 10 octobre 2010

You're simply the best

Si ça pouvait toujours être aussi simple, aussi naturel.

Boire le même thé à petites gorgées parce que c'est trop chaud, séparer une barre-tendre en deux, se pointer les plus beaux graffitis sur les murs, se découvrir, se surprendre. Se parler même en silence. Se partager des petites histoires, des charades, des papiers, des poussières, pas vraiment de passé, est-ce que j'en ai encore un ?

J'ai envie de lui dire que je suis beaucoup heureuse, tsé. Oublier la grammaire et la syntaxe et les belles phrases, je suis beaucoup heureuse avec toi, ça me tente de continuer comme ça, et de t'embrasser.

Musique d'automne

Je suis chez mes parents et mon appartement me manque, l'odeur de ma chambre, la lumière des murs jaunes de la cuisine le matin, l'effervescence de la rue, les feuilles mortes en quantité industrielle, les trous dans la ruelle, le froid sur mes joues, je m'ennuie, j'ai hâte à mardi.

J'ai décidé que ma musique d'automne, ça allait être Karkwa, j'ai décidé que j'allais vivre mon automne sur ces airs-là.

Ça me donne le goût de partir au bout du monde ... mais de revenir.

samedi 9 octobre 2010

Au lieu des travaux

J'ai découpé des lettres dans un vieux 7 jours à ma mère et j'ai formé le mot breathe, juste pour me rappeler des fois de prendre une grande inspiration et de réfléchir un peu. Des fois je cours partout et j'oublie de respirer, de prendre le temps d'exister. Breathe. Avec des parenthèses en plus. Comme si c'était des didascalies. Comme si ça se pouvait, décider des à côté de sa vie juste en mettant en itallique quelques directives.

Mais des fois, j'aime ça droire que ça se peut.

vendredi 8 octobre 2010

I picture you in the sun

Des fois, on est heureux.
La ruelle d'à côté révèle des trésors, on saute dans les flaques d'eau, on pleure de rire en chuchotant comme des fillettes à trois heures du matin, on s'endort à bout de tout, le coeur enveloppé de soie.

Pis d'autres fois, moins.

«C'est pas mon genre de gars, je sais pas pourquoi il me plait en fait...»
«Tsé, c'est peut-être un bon signe, justement. Peut-être que c'est pour-de-vrai.»
«Amé...je sais pas ce que c'est d'être le pour-de-vrai de quelqu'un, je sais pas trop si c'est ça ou non...»

Des fois tout est simple, tout est clair, tout est parfait et je me sens complète, je retrouve la faculté d'être heureuse, je me rappelle comme je suis douée pour le bonheur, comme j'aime les balbutiements, les hésitations, les sourires timides, le coeur qui bat plus fort et les frissons dans le cou.

mercredi 6 octobre 2010

Les pieds mouillés

Dehors c'est le déluge pis dans mon coeur y'a comme une brise tropicale vraiment quétaine.

J'ai passé une super belle soirée.

En revenant vers l'appart, je chantais un peu trop fort une chanson de Miley Cyrus et une vieille madame m'a applaudi quand je suis passée sous son balcon.

J'ai ri presque aussi fort, j'étais même pas gênée.

mardi 5 octobre 2010

Home sweet home...ou pas

Des fois Valleyfield c'est beau.
Des fois, c'est vraiment laid.

http://videos.lcn.canoe.ca/video/625519210001/agressions-a-salaberry-de-valleyfield-la-mere/


Ça n'a pas de bon sens.
Aucun-bon-sens.
Ma mère peut bien s'inquiéter parce que je vis dans Hochelaga...crisse.

dimanche 3 octobre 2010

Les soirs, les dimanches

J'ai toujours de la difficulté avec les dimanches soirs, quand mes parents viennent me reconduire à l'appart du bonheur, quand je retourne dans ma routine, loin de ma bulle campagnarde, quand je suis toute seule face au ménage à faire, au lunch à préparer, aux travaux à continuer, quand la coloc est partie chez son nouveau prospect et que les amis-lumières retournent dans leur appart à eux après Occupation Double, je suis couchée au milieu de mon immense lit et je tourne en rond, je cherche je ne sais pas quoi mais je cherche quand même, je sais pas si un jour je vais me trouver.

Des fois, la voisine vient me voir, elle se couche dans le grand lit et on parle, avec des épisodes de Buffy sur la petite télé, juste pour couvrir un peu le silence. D'autres fois, je mets du Sara Bareilles et je danse dans le grand corridor, la perruche est morte alors je peux pas lui offrir mes performances vocales comme avant et je pense que ça crée un petit vide, je vais aller voir sur Kijiji si quelqu'un aurait pas une perruche à donner.

Je m'ennuie de lui dans ces moments-là, je m'ennuie comme c'est difficile à écrire, comme je l'ai trop souvent écrit avant, quand c'était plus clair, mais en fait ce l'est pas moins, ça devient juste monotone, toujours s'ennuyer des mêmes choses. Je pense que plus le temps passe, plus je m'ennuie de choses inusitées, comme l'odeur de son shampoing sur mes oreillers, comme de la manière dont il tenait le journal entre ses mains, comme ses épaules pleines de taches de rousseurs, le goût que ça avait, quand on s'embrassait, j'ai jamais trouvé de mots pour m'en souvenir autrement que physiquement, enfin...

Ça mène nul part. Il dort dans un grand lit avec cette fille plus jolie que moi, plus mince, plus ordonnée, j'ai tout gâché et ça me donne envie de soupirer vraiment fort, vraiment vraiment fort. On est en octobre et je sens que j'ai novembre en pleine poitrine.

Heureusement que demain, le théâtre, les rires, les amis-merveilles, l'odeur d'Hochelaga le matin quand on se réveille, le thé à l'orange, les lunettes de mon prof et son tatouage aussi, le chlore des cours de monopalme, ça va bien aller mais ce soir, oui, j'avais envie de replonger dans ce qu'on a été.
Chez mes parents, tout est toujours à sa place.
Je regardais par la fenêtre, mon chat étendu sur mon ventre, ma mère juste à côté, elle lisait un de ses livres de guérison spirituelle, et il n'y avait aucun bruit.
Que le ronronnement de mon chat et le bruissement des pages que l'on tourne.
Je m'entendais à peine exister.

Et ça a fait du bien.

vendredi 1 octobre 2010

Mode d'emploi

Pour ceux qui nous aimeront un jour, la semi-coloc/meilleure amie et moi.

J'avais la tête pleine, faut pas m'en vouloir. J'avais la tête pleine de nuits blanches et de petites morts près d'un lavabo, des larmes qu'on verse on sait pas trop pourquoi mais ça fait du bien.


« Il faudra bien qu'un jour, tu me le dises. Il faudra bien que droit, fier et confiant, tu me le dises. Tu sais, cette posture qu'ont les hommes lorsqu'ils ont terminé d'aimer, je sais que tu sais. Il faudra que tu soulèves mon menton, je vais trembler, je vais pleurer, je t'avertie, mais il faudra que tu continues, que tu te rappelles que jamais la pitié que je t'inspire ne pourra être plus être de l'amour. Tu devras me le dire sans hésiter, au cas où je prenne cette hésitation pour un doute, un doute pour de l'espoir, la ligne est mince.

Il faudra prendre cet air supérieur que je hais, ce sourire condescendant, si tu m'as un jour aimer, laisse-moi ce mauvais souvenir de toi, que je parvienne à oublier. Tu devras me dire que tu n'as jamais cru qu'il y aurait une autre issue pour nous deux, il faudra me convaincre que c'était pour te débarasser de moi, il faudra que je crois, que je vois au fond de tes yeux que c'est vrai. N'y met pas toute ton âme, je voudrais que toi, tu puisses te rappeler, que tout ne soit pas perdu.

Comme tu es gentil, tu diras aussi que toutes les autres filles auraient compris, simplement pour que je puisse être cliché, répondre à travers mes larmes une quelconque phrase désespérée, si tu avais regardé de plus près tu aurais compris que moi, je ne suis pas comme les autres filles, je te parlerai sans doute de tiédeur, je m'opposerai viscéralement à la tiédeur, tu verras, je ne me rappelerai que les beaux moments, j'ai la mémoire courte pour ces choses-là, les drames et les cris et les pleurs je n'y penserai même plus. Tu devras me rappeler tout ça, tu ne devras pas me laisser te supplier, tu sais, tu me manques beaucoup et chaque jour je pense à nous, mais tu ne devras pas me laisser te dire ça, il faudra m'épargner, rattrapper ma dignité plus que je ne sais le faire moi-même.

lundi 27 septembre 2010

C'est pour ça que je vis à Montréal

« Le théâtre c'est un spectacle mais vous savez, du théâtre, des spectacles, il y a en partout. Vous vous promenez, vous observez les balcons, les gens qui crient, qui pleurent, qui rient, les bouteilles de bière qui volent dans les airs, les nouveaux bébés qu'on amène dans les p'tits logis, vous vous promenez dans les rues et c'est ça la vie spectaculaire. »

Un prof particulièrement inspiré.

dimanche 26 septembre 2010

Fraises et paillettes

Quand je suis toute seule à l'appart du bonheur, je mets du gloss juicy aux fraises et paillettes et je me trouve drôle, en pyjama, les babines reluisantes, avec ma tasse de thé et ma montagne de textes à lire.

On est rendu à la dernière semaine de septembre et je l'ai pas vu passé. Je crois que je suis en train de m'installer dans une routine confortable et rassurante, avec les amis-lumières, les amis-merveilles du baccalauréat, avec mes séances défoulantes de sport, mes cours intéressants...et ceux moins le fun, on peut pas tout avoir, entre les pièces de théâtre grandioses et...les moins réussies, je veux dire, je crois que je m'installe tranquillement dans ma vie.

samedi 25 septembre 2010

Ça faisait longtemps que la nuit n'avait pas été aussi claire.

Tout d'un coup, la roche dans le coeur et dans la poitrine et dans chaque articulation de mon corps s'est émietté, j'ai senti monté en moi une émotion incontrôlable, j'ai pleuré, pleuré, pleuré, sous la voix de Sébastien qui chantait yeah I'm free, free falling... comme j'avais pas pleuré depuis genre vraiment beaucoup de temps, je pleurais pas sur mes propres petits problèmes de filles mélodramatique, je pleurais parce que c'était beau, c'était ça, c'était vrai.

On me parle chaque jour dans mes cours qu'il n'est pas nécessaire d'en faire beaucoup, au contraire, qu'on doit faire peu mais faire vrai. Et c'était exactement ça.

lundi 20 septembre 2010

Des fois je me dis qu'on a pas d'allure.
On écrit directement sur le frigidaire avec un gros crayon mauve, ne pas oublier de sortir le recyclage.
Y'a toujours une deux trois dix bières vides qui traînent dans des endroits incongrus.
Le lavabo déborde de vaisselle, on lave les assiettes aléatoirement.
Je peux pas vraiment dormir

La perruche me réveille quand y'est assez tard, j'oublie souvent de fermer la télé, je bois du Cream Soda Diet comme de l'eau pour pas manger et mon lit est grand pour moi toute seule, même avec des peluches et des oreillers.

J'ai pas vraiment écrit rien depuis que je suis ici et ça m'attriste, moi qui pensait être inspirée, moi qui pensait être transcendée. J'écris des en attendant d'avoir d'autres accidents littéraires, dans l'angoisse que ça arrivera peut-être pu jamais.

vendredi 17 septembre 2010

Éthylique

Il pleuvait hier soir, très très fort. Je marchais dans les flaques d'eau avec mes petites ballerines mauves qui s'imbibaient et je me disais que la soirée allait être longue.

Après le spectacle, après les rires, après les accolades, la bière et dans mon cas, une petite humiliation. D'autres bières, vite, ça presse. «Tue-moi juste un peu, juste pour une heure, le temps qu'il s'en aille!» J'avais pourtant dit que les gars en théâtre, c'était fini. Des shooters. La fête d'une nouvelle amie du bacc. Ça goûte l'eau, ça goûte bon, encore.

L'Edgar Hypertaverne où tout était vraiment chill, même si on avait simplement pas notre place, on l'a prise quand même. Parmi les femmes à paillettes et les hommes à gros bras, une poignée de «futurs artistes» apprenaient à mieux se connaître.

On sort du bar, la débandade, l'accumulation de taxis et de moments absurdes, les discussions un peu trop à coeur ouvert mais anyway, on se doit d'être amis, 20 personnes enfermées dans un programme d'art pendant 3 ans, ça vaut peut-être mieux tous les avoir frenché avant la fin de la première année - ou pas.

Puis, les déambulations, les souliers mouillés oubliés depuis longtemps, les poings qui cognent la table du Miami, la lasagne à 4 heures du matin, le vent d'automne qui siffle, s'échouer dans mon salon, ils s'entortillent dans des draps, ils dorment tous. Je dépose mes souliers dehors, contre la bordure de ma fenêtre, ils puent.

Mais moi je souris, j'ai la tête grosse comme une marmite et le coeur sur le point d'exploser.

mercredi 15 septembre 2010

Choryphée

Je respire l'air froid à goulots et je me calme.
La semaine a été longue, à grapiller par ci par là des moments de tranquillité - mais je n'en aurai pas voulu plus, je suis bien comme ça, constamment entourée, traînée d'un port à un autre, j'accueille des gens sur mon balcon et ça me fait sourire, le cendrier est plein, il faudrait réellement laver de la vaisselle, les vieilles bouteilles collantes gigotent au fond de la boîte et je ne dois pas oublier de sortir les poubelles demain matin.

Je chante à la perruche des chants d'une tragédie grecque en riant comme je ne l'ai pas souvent fait depuis longtemps, je ris, je suis toute seule et je ris simplement de me voir si heureuse au milieu du désordre et de la pagaille, il n'aurait jamais voulu mettre le pied ici, avec l'appartement dans cet état, on essaie même plus de cacher la couleur des sofas, la bouilloire siffle et je ris encore, il fait un peu froid, j'ai mis du vernis à ongle vert sur mes orteilles et il me semble que c'est vraiment la touche finale à mon portrait idéal, peut-être pas parfait mais tout proche de l'être.

les balbutiements amers d'une autre journée sans crème

J'comprend plus vraiment. J'suis là, sur mon beau balcon d'Hochelaga, à boire un thé et fumer une clope, quand j'me rend compte qu'une certaine amertume me monte à la gorge. Non, le thé ne me cause pas de reflux gastrique. C'est simple, c'est comme une crise existentielle. J'ai tout ce que j'ai toujours voulu: ma maison à moi, mes études en danse, j'ai été pris dans une troupe de danse qui me fait rêver, j'ai une vie pleine de rebondissements... mais je suis tout vide en dedans. Tout gris. Incolore. Je ne comprend plus.

J'sais plus vraiment quoi me dire ou quoi faire... de la vaisselle et du lavage, sûrement. Oui. Du ménage.

mardi 7 septembre 2010

Égalité

Dans mes choses préférées de Montréal, il y a d'abord les bruits de la nuit - qui sont vraiment différents de Valleyfield, fuck, oui, et il y a les gens dans le métro. J'adore observer les gens dans le métro, imaginer leur histoire, leurs amis, la tonalité de leur voix, espionner des conversations tendres entre un mexicain dans la quarantaine et sa jeune amante adorable, gimme back my gum !, no honey, a gift is a gift, pis trouver ça beau.

Life is good... that's what she said.

Bon, bon, bon...on est le jour et je ne suis pas dans Hochelaga, mais j'avais quand même envie de poster que:

1- Boire un latte tout en mangeant un croissant au Starbucks en écoutant de la musique semi-jazz, on aime ça.

2- Je fais tout pour oublier que j'ai un cours de conditionnement aquatique a.k.a "le cours qui mettra fin à mes jours", cet après-midi!

3- J'ai une soirée trop remplie pour la vie (pour faire changement...)

4- ...et que maudit, j'sais pas pourquoi, mais j'aime ça blogger! C'est presque viscéral comme envie... ça passe bien aussi dans un Starbucks...sur un p'tit fond de musique semi-jazz... dou dou douu dou dou douuuu...

À peluche, les p'tits!

lundi 6 septembre 2010

Des fois c'est plus fort que moi

Je pensais pas que ça serait si dur, je veux dire, la vie comme ça, presque toute seule, entourée de pleins d'amis-lumières formidables - et heureusement - mais je veux dire, quand même, presque toute seule.

Faire la vaisselle en chantant il était une fois des gens heureux et m'empêcher de penser à toi. Des fois ça revient comme ça, pour rien, au détour d'une pile d'assiettes sales, je pense à toi et ça fait mal, je m'accote sur le comptoir de ma cuisine jaune et je me dis, woah. Est-ce que je serai rendue là où je suis si on était resté ensemble, si tu n'étais pas parti ? Est-ce que je serai à la veille de commencer mon programme en théâtre, à l'aube de la vraie vie, celle que j'ai toujours voulu avoir, après une ellipse de deux ans ? Je ne sais pas. Je ne crois pas.

Je ne sais pas pourquoi je pense à toi. Peut-être parce que demain, le 7, bon, oui, tous les sept du mois je pense à toi, je m'adresse à toi en parlant au tu dans ma tête et fuck c'est un peu drôle parce que tu ne lis jamais les choses qui te concernent, tu détestes ça, et je suis là, les mains pleines de savon, à me dire que tu ne me verras jamais devenir cette femme que je désirais tant être.
Je fumais ma première cigarette hochelaguienne sur mon balcon en regardant courir sous la pluie des passants tellement éclectiques.

Je suis allée mettre un pyjama, je m'attaque à la vaisselle en attendant de descendre chez le voisin pour écouter un film, et voilà.

Demain, la grande école, ma troisième rentrée universitaire.
En espérant que ce soit la dernière.

Deux semaines plus tard

Et oui, voilà très exactement deux semaines que j'ai commencé mon DEC en danse (2e du nom, ne l'oublions pas) à Montréal et donc, que je suis emmenagé et tra la la. J'ai passé la moitié de ma première semaine à dormir dans le salon, car je n'avais pas encore reçu mon matelas. Maintenant que je l'ai, je suis HEUREUX! Papou a aussi trouvé une façon pour boucher le trou de ma chambre/salon double et tout ça, d'une manière BCBG/Batcave... et oui, j'aurai des bibliothèques tournantes comme 4e mur!

Je dois dire que j'adore Montréal et tous les petits plaisirs dont elle regorge. Je me dois impérativement d'aller faire un tour au Village des Valeurs coin Pie IX/Ontario, roi des fripperies Hochelaguéennes! J'enligne contrat de danse sur contrat de danse (des petits, mais quand même), je n'arrête jamais de bouger sauf quand vient le temps de faire de la vaisselle ou du lavage...et je les fais! Bon, parfois avec deux jours de retard, mais quand même!!

J'aime la solitude. J'aime me retrouver seul dans mon appart. Ça n'arrive pas souvent parce que ma coloc est souvent là, mais quand j'ai ma petite liberté, rien ne me fait plus plaisir que d'écouter du Kylie Minogue en bobettes en préparant des pâtes alfredo & poulet! Bobettes roses, merci.

J'aime les soirées folles avec les Jack's Four, ou les Hush Five ou mes amis de St-Lau qui habitent sur le plateau! J'ai même été invité à aller boire un thé chez des amis bientôt. Un thé oui, avec des p'tits biscuits!

Bref, ma chambre au #6 n'est toujours pas peinturée, mais j'y crois encore. Il me manque ma table de chevet et ma douillette (remplacée par un sleepingbag pour l'instant), mais je suis chez moi, j'ai mon home sweet home et quand je retourne à Valleyfield, je suis content de revoir Papou et Mamou et ils sont content de me revoir eux aussi.

dimanche 5 septembre 2010

Quand je regardais le soleil se lever, assise près de la porte-patio, ma bière au creux de mes genoux, le visage un peu barbouillé, avec des amis géniaux à mes côtés, je me suis dit que Montréal, c'était franchement l'endroit où je devais être exactement au moment où je l'étais.

Je déménage demain, j'envahis mon appartement avec mes vêtements (trop de vêtements,trop de vêtements) et de la nourriture pour douze personnes ou presque. Hochelaga, tu n'as qu'à bien te tenir !

lundi 30 août 2010

Angoisse

On m'a kické out de mon appart le temps d'un trop plein d'amour entre ma coloc et son ''pu vraiment chum '' qui s'en va 1 an en Autriche.

Du coup, je suis exilée, bougonne et je m'inquiète : est-ce que le ménage souffre ? est-ce que la perruche va bien ? est-ce qu'on devrait avoir un chat ? est-ce que les poubelles sont mises, ça rentre fuck all dans mon budget, live up, les exterminateurs de coquerelles/rats/souris/bestioles de tous genres.

Puis je me calme, parce que Coloc est en appart depuis plus que 5 ans alors elle sait tout ça et puis notre appart c'est pas comme un bébé naissant alors relaxe et enjoy la vie chez tes parents, mais quand même...

J'ai hâte en crisse d'être là-bas tout le temps.

samedi 28 août 2010

Muette

La technologie, c'est bien.
La technologie, ça fait aussi en sorte qu'on apprend, entre deux news feeds sur Facebook, qu'une bonne amie du Cégep est décédée dans un accident de voiture la nuit passée.

Les mots me manquent, je ne sais pas quoi faire, quoi dire, comment agir, ni si je comprends très bien tout ce que cela implique, la mort, la perte d'une amie dont on a été très proche et puis soudain, tsé, plus rien.

Enfin, il reste les souvenirs, les photos, les projets composés avec elle, les délires, les petits moments, mais au final, c'est bien peu.

J'imagine que je pourrais pleurer mais il me semble que ce n'est pas ce qu'elle aurait voulu. Mon seul réconfort, c'est de savoir qu'elle a profité de chaque petite seconde de sa vie au maximum, comme elle seule savait le faire.

Repose en paix, Mélissa. On pense à toi.

jeudi 26 août 2010

Hier soir, en brassant les pâtes qui cuisaient doucement sur le feu, je me demandais à quoi allaient ressembler mes fameuses soirées montréalaises dont j'attendais tellement le commencement.

Après avoir débouché la première bouteille de vin et trinquer à ce premier souper à l'appart, j'étais déjà plus confiante de la suite.

Après avoir siroté mon premier pot masson à la Distillerie, je n'avais plus aucun doute.

C'était parfait. Et ça le sera aussi chaque jour de l'année qui se dessine devant nous. La Distillerie, les pots Masson, les sous-verres humides que je réduisais en morceaux parce que j'étais un peu nerveuse, guess why, avec des jolis garçons tout autour (et surtout,surtout...lui.)

Les amies un peu folles, parfaitement folles, les fous rires, les messages textes à la dérobée, le Mcdo froid, le taxi à partager parce qu'on essaie d'envahir notre immeuble on y habite toutes.

Je me suis endormie un peu plus sereine et vraiment oh-so-fucking-impatiente que la rentrée arrive.

mardi 24 août 2010

Tranche de quartier (1)

Dans Hochelaga on crie, on brasse des dés, on lave des toilettes sales en sacrant, on bat son meilleur ami à la Wii et on chante du Édith Piaf approximativement en faisant la vaisselle.

lundi 23 août 2010

Votre vie montréalaise

Je suis un peu perdue : moi qui ne commence l'école que dans deux semaines, la vie montréalaise s'offre à moi sur un plateau d'argent et je sais pas quoi faire.

Placer des boites, ok. Faire du ménage, ok. Et après ?

On fait quoi quand on est montréalais et en vacances ?!

Je travaille encore un peu dans la région mais bon, à peine.

C'est quoi vos spots ? Vos idées d'activités ? Vos endroits incontournables ?
Well, on a pendu la crémaillère et je crois que j'aime mieux ne pas y penser pour le moment.
C'est pas que c'était plate, au contraire.

C'est juste que je suis pas certaine de ne pas vomir encore.

Et aujourd'hui ?

Le grand ménage.

Seigneur.

vendredi 20 août 2010

Y'est temps de retourner à l'école quand...

Quand tu écoutes des tounes d'Andrée Watters, et que tu te reconnais dedans.

Pitié, donnez-moi une viiiiiiiiiie !

http://www.youtube.com/watch?v=Z4JIIID2K2w

Pendaison de crémaillère luxueuse

Mon statut d'ancienne meunière me confère des connaissances peu communes et dont la majorité des gens se calissent, mais j'avais quand même envie de vous partager la petite histoire de l'expression « pendre la crémaillère » , comme on improvise la notre ce samedi.





Voici ce qu'est une crémaillère :



Surprenant, n'est-ce pas ?!

À l'époque, qui n'est si lointaine et préhistorique mais quand même, quand on construisait une maison, on finissait toujours par accrocher une crémaillère à la toute fin, juste avant que les habitants de la maison commencent à emménager. C'était le signe que la maison était vivable.

Mais, qu'est-ce que ça mange en hiver une crémaillère, et pourquoi on accroche ça quelque part ?

C'est ce qui était utilisé pour suspendre les marmites dans les foyers. On peut voir également que grâce aux multiples crochets, on pouvait choisir la hauteur désirée.

Ouin.

Avec les années, bien sûr, ça a évolué. Et le concept est tel que vous le connaissez : pendre la crémaillère = boire avec beaucoup d'entrain et briser au moins un meuble.

Notre thématique ?

Champagne and the city.

Et pour les amis de ma coloc qui tripent pas thématiques et qui vont sûrement me faire de l'attitude, hahaha, Labatt and Hochelag'.

Oh, well, ça sera pas bien différent de Valleyfield, là où les grosses 50 cotoient les Cosmopolitains. On devrait pouvoir évoluer dans ce gigantesque party comme des poissons dans l'eau.

mardi 17 août 2010

Le moment sexy de la semaine

Je faisais l'inventaire d'un étalage de champagne à la job en compagnie d'une collègue, quand le-plus-beau-employé-de-la-SAQ-toutes-catégories-confondues est venu nous voir. Il commente allègrement ses champagnes favoris (à ce moment là, moi, je me retiens pour ne pas laisser s'égoutter de ma bouche un petit filet de bave révélateur) et ma collègue lui pose quelques questions pratico-pratique (à ce moment, là, moi, je la remercie intérieurement de le garder plus longtemps auprès de nous, le décompte devient difficile sur le focus).

Collègue gentille : Mais, dis-moi, pour quelle occasion tu bois ça du champagne ? Tu as l'air de t'y connaître beaucoup

Collègue-puant-le-sexe : Pourquoi ça prendrait une occasion ? (clin d'oeil, et il s'en va plus loin)

Oh-my-sweet-fucking-god. J'aurai pu l'agresser drette là. Mettre ma vie sur pause et lui sauter dessus littéralement. C'était hot ! C'était hot !

Des bulles + un grand gaillard sexy = mes hormones, mes hormones !

C'est dire si j'ai hâte de boire du champagne sur mon balcon à Hochelaga : le summum de la luxure.
Je déménage mercredi, merci la vie.

C'est difficile de faire des boîtes et de décider ce que j'amène à l'appart du bonheur et ce que je laisse à Valleyfield. Je laisse les souvenirs de l'Ex, évidemment, sauf pour un toutou : je dors avec lui chaque nuit depuis deux ans, well, il mérite ça place dans Hochelaga. J'amène des livres, des films, des cds, je trie mes vieux cahiers et je ne garde que ce qui est encore bon pour mes nouveaux cours, je fais deux piles avec les vêtements, à garder et à jeter, ma chambre est toujours aussi remplie et il me semble que j'en viendrai pas à bout pour demain, 7hrs.

samedi 14 août 2010

Le 14 août porte malheur plus que la veille

Cédric a eu 9 ans aujourd'hui, il m'a battu 12 fois au tennis sur la Wii mais j'ai fini par gagner au bowling. Tes sourires me manquent. J'ai passé à travers et j'y croyais pas mais finalement oui.

J'ai vu une fille aujourd'hui avec le symbole de l'infini tatoué derrière l'oreille et ça m'a parlé plus que n'importe quoi d'autre depuis des mois. L'infini. Tout recommencer sans cesse, tomber, se relever, vivre, mourir, renaître peut-être, ou peut-être pas.

C'est peut-être tout ce dont j'ai besoin, l'espoir.

Blabla d'exposition

Le problème avec un blog public, et c'est la première fois que ça m'arrive ,de blogger ouvertement, c'est la sacro-censure. On fait quoi avec ça ? En sachant que Hochelanuit est public, well, on est fucking quatre auteurs, le contraire serait étonnant, il me semble que je modère un peu mes ardeurs.

D'un autre côté, mon blog «secret» (mouhaha) est connu de la moitié de mon entourage.

J'en arrive au point où, en bloggant ce que j'ai envie de blogger en ce moment, il se pourrait que le principal intéressé le lise, ce post-ci et, avouons-le, peut-être les autres posts qui risquent de surgir à son sujet au fil de mes nuits à Hochelaga. Ce principal intéressé peut prendre plusieurs identités, remarquez. Présentement je pense à l'Ex-Minou, mais well, ça peut s'appliquer à pleins de choses.

Enfin.

Je radote en crisse.

jeudi 12 août 2010

Décompte

Plus que 25 jours avant la rentrée et je n'ai toujours pas de lit dans mon appartement.

L'art de payer deux mois de loyer pour fucking rien-du-tout.

J'ai ajouté...

Une place où on peut mettre les blogs qu'on aime lire.
Gênez-vous pas, vous autres, pour en ajouter.
C'était mon message destiné aux autres hochelagueux du jour.

lundi 9 août 2010

Le tueur en série

Ma mère arrête pas de me casser les oreilles pour que j'en parle, alors voilà chose faite : apparemment que y'a un tueur en série dans Hochelaga. Amenez vos bombonnes de poivre de cayenne et traînez-vous des nunchakus, on sait jamais.

En pièces détachées: le #6

Finalement, après tant de temps, ça y est: j'ai commencé à faire des boîtes en vue de mon déménagement. Bon, j'ai "pacté" quelques livres, des vieux films d'Harry Potter, des feuillets d'informations sur les diverses universités et tous les choix qu'elles offrent et de la déco inutile, mais c'est toujours mieux que rien!

Mon père a finalement eu une idée de génie afin que je puisse avoir un semblant d'intimité au #6, c'est-à-dire, créer un 4e mur temporaire pour fermer ma chambre. Je suis en extase devant ses talents de bricoleur!

Un de mes amis m'a proposé de venir m'aider à peindre des motifs sur mes murs afin que je puisse finalement avoir ma chambre mauve & rococo à moi (communément appelée "une vraie chambre d'homo")!

J'ai appris que les auditions pour le studio de danse qui me fait rêver auront lieu le soir de mon déménagement, ce qui me pousse à stresser ma vie, me lever très tôt et m'installer en quelques heures.

Mais j'ai si hâte de m'étendre dans mon beau lit rococo avec une bière dans la main, regarder autour de moi et de me dire: le #6, c'est chez moi.

dimanche 8 août 2010

Une p'tite vite

On a posé des rideaux dans le salon et les corridors sont encombrés de vieilles boîtes qu'on tarde à défaire.

L'état de l'appart est comme l'état de mon coeur.

Peut-être qu'en septembre, quand tout va être propre, dépoussiéré et reluisant, peut-être que ça sera encore aussi vrai.

jeudi 5 août 2010

La première fois, le #6

La fin de semaine passée, c'était ma première fin de semaine dans mon bel appartement Hochelaguéen. Une fin de semaine que je n'oublierai pas de si tôt. Ma coloc étant partie à Québec, j'avais l'appartement pour moi tout seul et j'en ai profité. Manger des cashews en buvant du Sunny Delight (plaisir sous-estimé selon moi) en regardant Meteo Media: check. Fumer une clope en jogging sur mon balcon côté DeRouen en regardant les douchebags faire des patchs à 10h le matin: check. Me promener tout nu finalement dans mon chez-moi après une bonne douche: check, check, check!

Le vendredi soir, après avoir pris un pré-drink (soit une bouteille de vin complète) chez la voisine d'en-dessous d'Amélie, on est parti, moi, Bumper, Les Filles et Les Enfants (ces noms reviendront souvent dans mes messages, croyez-moi!) en quête du Unity, club par excellence pour une nuit de folies, dans le village des moumounes. Alcool, dragqueens, rires et pas de danses effrénés étaient au rendez-vous.

Le samedi, c'est le Mascara (show final du festival Divers/Cité) et comme je dansais dans l'un des numéros, j'ai passé la journée à répéter. Le soir venu, le spectacle s'est déroulé à merveille sur la fabuleuse scène Telus amménagée sur Berri. Ce que j'ai aimé: bar open pour les artistes du show. Après m'être donc auto donné en cadeau 5 bières, je me suis rappellé que l'on refaisait la chorégraphie Chez Mado, le soir même. Arrivé là-bas, on m'offre des billets de consommation gratuite. Vous auriez sûrement pensé comme moi: Conso gratuite + Mado = COSMO! Alors avec 5 bières et un cosmo dans le corps, j'ai donné toute une performance sur la petite scène du Cabaret (j'vous jure, c'était bien, j'étais juste un peu (beaucoup) tipsy).

Dimanche, c'est la journée un peu moins l'fun. Passé la journée à peinturer ma chambre avec Les Filles, puis invité à souper chez Les Filles, puis retour au #6 (ma somptueuse demeure) pour revoir mon copain qui était parti depuis jeudi passé... Soirée où moi et lui, vers 4h du matin, on s'est laissé...

J'entammerai donc cette première année Montréalaise/Hochelaguéenne sous le signe du célibat, mais fort heureusement, je sais que les Jack's 4 ne sont pas loin et que le #6, qui déjà a été le lieu de moments intenses, sera un petit havre de paix pour moi et, bien sûr, pour les mille et unes péripéties que je vivrai.

samedi 31 juillet 2010

Sortir de la campagne

C'est un peu douloureux.

Sortir Valleyfield - parce que oui, c'est de ça dont il s'agit - de moi. Je sais pas si ça se peut vraiment. C'est plutôt sortir de son confort, sortir des zones archi connues, des zones tracées dessinées parcourues et aimées.

Des fois je me dis que j'aurai don pas du déménager à Montréal.

Habituellement, y'a toujours quelque chose qui me ramène les deux pieds sur terre.

Genre croiser des gars avec qui j'allais au secondaire coiffés de ridicules perruques qui font exploser des feux d'artifices cheaps devant le bar du coin.

Même les junkies d'Hochelaga trouvent ça out.

mercredi 28 juillet 2010

Notre immeuble

La vie montréalaise m'appelle avec beaucoup d'ardeur depuis quelques jours. La liberté qu'elle m'offre aussi m'enchante. Un lundi soir au Cabaret Mado avec Roxanne et François, des litres de sangria, une bouteille de champagne gratuite, du karaoké, et me voilà avide de découvrir ce que la nuit me réserve...les six autres jours de la semaine.

En voiture vers l'appart, je regarde les appartements qui bordent notre quartier et je trouve ça beau, étrangement beau. Pas beau comme sur le Plateau, pas beau-vieillot, juste beau. Les arbres, les briques disparates sur les façades un peu défraîchies, les escaliers qui mon dieu me semblent tellement branlantes, les poubelles disposées presque artistiquement en bordure de la rue, les commerces qui poussent sans aucune disposition réelle ou organisée...

La nouvelle auteure du blog avec moi, c'est Roxanne, ma voisine. Je pouvais difficilement avoir un meilleur pressentiment que le jour où je lui ai donné le numéro de téléphone de notre proprio en disant, tu vas voir, l'immeuble est laid mais bien situé et puis, y'a des 3 et demi à louer !

Parce que, soyons honnêtes : l'immeuble est laid. De tous les jolis appartements mentionnés précédemment, le nôtre se classe dans une catégorie autre, celle des blocs appartements sans âme. Beige, gris, poussiéreux. La cour arrière est parfaite pour fumer des joints et se tripoter en toute quiétude - quand on a pas de lit dans un appart, on se trouve des alternatives.

L'immeuble est laid mais attachant. L'odeur dans l'escalier, je me sens un peu chez moi chaque fois que j'y grimpe. C'est impersonnel mais ça me plait, ça correspond à l'idée de Montréal que je me faisais, il y a quelques années, le Montréal auquel je rêvais d'appartenir.

Maintenant que j'y suis...
Je n'échangerai en rien ma place dans cet immeuble.

Et pour compenser, je peinture compulsivement les murs en jaune, orange, vert, bleu, je colle des poissons rouges dans ma salle de bain et j'installe les rideaux roses les plus quétaines qu'Hochelaga ait accueilli.

La vie est belle, sur Hochelanuit.

dimanche 25 juillet 2010

L'Atomic Café

Samedi soir un peu solitaire.

La veille, je suis sortie, j'ai même croisé Amélie au détour d'un coin de rue, qui revenait de sa soirée karaoké, et moi un peu pompette, j'avais partagé mes idéaux avec un homme passionnant au St-Sulpice. Donc, en ce lendemain de douce euphorie, je suis un peu fatiguée, un peu nostalgique.

Je suis installée au Atomic Café, sur la fameuse promenade Ontario, un peu surprise de trouver cet endroit qui aurait pu avoir pignon sur rue en plein Plateau, mais qui se découvre un peu comme un trésor dans ce HoMa wannabe huppé.

J'en suis a mon deuxième moccachino. Je ne dormirai pas de la nuit, mais je m'en fous. Mes nuits sont toujours étranges ces temps ci, oscillant entre le fantastique et le dépressif. Alors je m'empiffre de crème fouettée et je me laisse bercer au son de Léonard Cohen.

J'aime l'ambiance un peu rétro de cet endroit, la décoration inspirée des années 50, aux couleurs vives et a l'aspect intello. A l'arrière, on peut louer des films de répertoires, des films de collections. On y met le pied, et on s'y sent tout de suite plus intelligent.

Petit joyau de mon quartier, ce Atomic Café, ou l'on me comptera desormais parmi les habitués.

mercredi 21 juillet 2010

Les deux côtés de la médaille

Lundi soir. La Coloc et moi, on est super exaltée. On se promène dans le quartier, à la découverte de notre patrie d'adoption. Le but ? Les fameuses Promenades Ontario, dont j'ai entendu parler maintes fois mais jamais fréquenté officiellement.

On découvre un petit resto nouveau genre, le Patate & Ciboulette, là où on peut manger des patates farcies divines et acheter des macarons du Point G. Un vrai régal...beaucoup trop près de l'appart pour que ce soit bon pour nos hanches.

En remontant Hochelaga, avec un café glacé en mains, satisfaites de notre expédition, on se risque à dire que fuck, finalement, Hochelaga, c'est super hipster, man. On appelle ça HoMa et ça devient le futur Plateau dans pas long.

Au même moment, on fait la rencontre avec notre première seringue.

Par terre, devant nous, au coin de notre rue. Une vraie seringue.

Comme deux touristes, on la regarde, indécises, se demandant si c'est vraiment ça. On compose le 311, ça doit ben exister un 1-800-seringue dans Hochelaga !

On parlait moins, après.

C'est un peu ça, Hochelaga. Des seringues et des patates farcies qui cohabitent.

Mais à ma mère, j'ai juste raconté l'épisode des patates. Faut choisir ses combats.

lundi 19 juillet 2010

Encore plus louche qu'Hochelaga - ou presque.

Un samedi soir au Bingo Masson.

Des dames en jaquette déambule près de la batisse, en fumant. On se fait regarder comme si on était des délinquants. On est énervé, nos sandales claquent sur le bitume. On s'en va jouer au bingo et on trouve ça fucking intense.

À l'intérieur, une nouvelle hiérarchie s'établie : il y a ceux qui connaissent ça, et il y a les parias - genre nous. On ne connait rien, on parle trop fort mais je crois qu'on est attachant, en quelque sorte.

Tant et aussi longtemps qu'on ne gagnera pas.

On achète des gratteux instantanés - et je deviens une vraie gambleuse, sous les rires de mes amis. Gratte, gratte, pas plus que 5$ de tickets et on rit parce que voyons don, des jeunes adultes au bingo de nuit. Et pourtant...

C'est un plaisir sous-estimé, ohh oui. Le bingo, c'est pas pour les cardiaques ! C'est stressant. Et on sait que la fin du jeu arrive quand on entend le chuchotement incessant des habitués qui connaissent ça. Le O 69 nous fait toujours pouffer de rire et on s'assoit au même endroit, derrière une colonne. Des fois ça va trop vite, on comprend pu rien, gère ton N47, fuck !

Et tant et aussi longtemps que je ne serai pas casée, je continuerai inlassablement à amener mes premières dates jouer au Bingo Masson : meilleur moyen de savoir si le gars est à la hauteur de ma vie de crazy bitch.

Là, ou au karaoké, mais ça, c'est une autre histoire...

mercredi 14 juillet 2010

Glamourous

Ce soir, on se la joue glamour.

On va à la première médiatique de Miam,miam!, une pièce de théâtre présentée au TNM dans le cadre du Festival Juste pour Rire, grâce à mon amie merveilleuse qui a pleins de contacts.

Et après ? Radiolounge. Le paradis du douchebag, du chandail Ed Hardy et des poteaux de strip-tease.

Tuez-moi maintenant.

mardi 13 juillet 2010

Sweet banlieue

Ce soir, je reste en campagne, chez mes parents.
Pas d'élucubrations de quartier, parce que fuck, je suis fatiguée.
Hier soir, c'était la débandade à Montréal : un gigantesque détour à 2hrs du matin pour aller sur l'autoroute, un verre de contact qui décide de foutre le camp en plein centre ville et la lumière jaune de mon char qui allume pour me narguer, nanana, tu vas manquer de gaz !

Ce soir, je reste en campagne. Les bières vides traînent près de l'évier et il va faire chaud, beaucoup trop chaud demain soir quand je vais y retourner, c'est pas grave.

Ce soir je reste en campagne et je me couche tôt.

Ménagère

Je frotte le plancher noirci par la poussière collée dans le salon en écoutant Damien Rice dans mon iPod, and is he bold enough to take you on ?, do you feel like you belong ? , and does he drive you wild or just midly free?, what about me ? et je pense à lui et à tous nos rendez-vous manqués et aux conneries de destin et de confiance au futur et fuck, je frotte encore plus fort.

Je ne suis pas vraiment une femme d'intérieure malgré toute mon ambition, je comprends pas trop comment nettoyer un four ou encore de quelle manière faire briller un bain, mais j'essaie au moins. Je sais pas comment faire cuire efficacement du Kraft Dinner, je rate toujours mes jellos et faire du riz est ma seule réussite culinaire.

Et ça me fait peur, tout ça. L'appartement, la nouvelle liberté...et être loin de ma mère. Toute seule. Oui, il y a les amis et les voisins et la coloc mais...toute seule quand même. Un peu plus maître de ma vie et peut-être pas si prête que ça à l'accepter.

Première nuit

Dans mon appartement presque vide, les quelques meubles font piètres figures.
Il dort sur le sofa, sa respiration emplie tout, déjà ; encore.

La chaleur écrasante ne vient pas à bout de mon sommeil, mes paupières grandes ouvertes, j'admire la vue sur le balcon, silencieusement. Il y a bien assez de bruits comme ça.

Un chien jappe au loin et l'autobus passe, invariablement, devant la fenêtre, et les planchers tremblent un peu. Je me promène dans la noirceur, je m'habitue aux contours de ce nouveau chez moi.

Je n'ai pas de lit encore, juste ces vieux sofas. La tête sur le coussin, je tente de trouver une position dans laquelle je pourrais rêver mais voilà, il semblerait qu'à Hochelaga, mes rêves soient vides.

Je tends la main pour empoigner brièvement la sienne, je suis heureuse qu'il soit là pour ma première nuit ici. Chastement, je m'enroule dans la couette et j'écoute des passants se disputer à propos de leur game de poker.

Je sens que je vais me plaire ici.