Je suis arrivée samedi midi à l'appartement, même pas regardé autour de moi, je suis entrée et j'ai dis bonjour à un appartement vide, je pense qu'il était vide mais je soupçonne ma coloc d'avoir été dans sa chambre tout le long de l'opération, j'ai pas cogné je voulais pas vraiment insister - même si ça fait de moi quelqu'un de sauvage qui n'affronte pas la réalité.
J'ai même pas fait le tour, j'ai vidé le contenu de la grosse armoire dans des sacs à poubelle noirs, les gros Glad massifs, tous mes vêtements et souliers et sacoches et accessoires. En trente minutes j'avais vidé les bureaux aussi. J'ai ouvert très grand la fenêtre et j'ai empli la pièce d'air froide, je voulais pas sentir l'encens que ma coloc avait dispersé un peu partout, des bâtons allumés pour me rappeler sa présence, j'avais un peu mal au coeur, je voulais encore plus partir.
Mes parents sont venus m'aider et on a emplié silencieusement les boîtes et les sacs dans le corridor. La chambre était vide et toute ma vie se tenait là, en équilibre préciare mais en équilibre quand même. Je pense que je n'étais même pas triste, j'imagine que c'est le signe que c'est pour le mieux, tout ça.
Ça me semblait tellement beau, Montréal, la vraie vie, les partys, l'appart...
Ma mère me dit, mais pourquoi tu tenais à partir tant que ça ?
J'hausse les épaules je n'ai rien à répondre de concret, je pensais que ça règlerait mes problèmes, je pensais que j'avais besoin de changement, tsé...un gros changement.
Ma mère hausse les épaules à son tour, tu sais, ce printemps, on peut juste...redécorer ta chambre et la repeinturer, si tu veux.
Je me presque mise à pleurer.
Elle a vraiment l'air bien, ta mère.
RépondreSupprimerPrends-le temps de refaire le plein d'énergie. Tu as de la chance de pouvoir faire ça tranquille chez tes parents, sans avoir à te soucier de payer des factures. Profites-en pendant que ça passe. :)