mercredi 15 septembre 2010

Choryphée

Je respire l'air froid à goulots et je me calme.
La semaine a été longue, à grapiller par ci par là des moments de tranquillité - mais je n'en aurai pas voulu plus, je suis bien comme ça, constamment entourée, traînée d'un port à un autre, j'accueille des gens sur mon balcon et ça me fait sourire, le cendrier est plein, il faudrait réellement laver de la vaisselle, les vieilles bouteilles collantes gigotent au fond de la boîte et je ne dois pas oublier de sortir les poubelles demain matin.

Je chante à la perruche des chants d'une tragédie grecque en riant comme je ne l'ai pas souvent fait depuis longtemps, je ris, je suis toute seule et je ris simplement de me voir si heureuse au milieu du désordre et de la pagaille, il n'aurait jamais voulu mettre le pied ici, avec l'appartement dans cet état, on essaie même plus de cacher la couleur des sofas, la bouilloire siffle et je ris encore, il fait un peu froid, j'ai mis du vernis à ongle vert sur mes orteilles et il me semble que c'est vraiment la touche finale à mon portrait idéal, peut-être pas parfait mais tout proche de l'être.

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