mercredi 3 novembre 2010

Scolarité brumeuse

Il faut pas croire que je suis déprimée.

Je suis juste en spleen automnal un petit peu.

La mi-session s'étire, mes cernes s'allongent, mes nuits raccourcissent, je m'ennuie de mon lit moelleux et de mes parents, j'ai décidé de ne plus boire de bière jusqu'à ma fête mais c'est un peu loin, je vais au théâtre presque chaque soir, je mange des repas congelés et je peste contre mon incapacité à me gérer - je veux dire, j'abuse de ce mot, gérer gérer gérer, dans la vie de tous les jours, pourtant, quiconque me connait le moindrement bien sait que je ne gère absolument rien. Le néant de la gestion. J'ai l'âme à l'art et aux brouillons, la tête dans les nuages, le coeur en déroute.

Novembre s'annonce simplement grinçant, ma patience est mise tous les jours à l'épreuve, mais aujourd'hui j'ai décidé d'assumer simplement. C'est pas toujours facile mais ce sera mon défi quotidien, avant même de penser à maigrir ou d'arrêter de me ronger les ongles, assumer que dans la vie, j'étudie en théâtre, que j'aime le théâtre viscéralement, assumer que je ne pourrais jamais me passer de l'interprétation et qu'un jour, éventuellement, à la fin de ce bacc-là, je vais tenter le tout pour le tout : être admise dans une école de théâtre en jeu.

D'ici là, arrêter de faire croire que pfff, ça me dérange pas si je suis pas prise dans la troupe de théâtre de l'UQAM, pfff, ça me dérange pas si tout le monde a l'intention de monter des projets et que je suis pas vraiment impliquée, pffff, pffff, pfffff...

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