lundi 19 juillet 2010

Encore plus louche qu'Hochelaga - ou presque.

Un samedi soir au Bingo Masson.

Des dames en jaquette déambule près de la batisse, en fumant. On se fait regarder comme si on était des délinquants. On est énervé, nos sandales claquent sur le bitume. On s'en va jouer au bingo et on trouve ça fucking intense.

À l'intérieur, une nouvelle hiérarchie s'établie : il y a ceux qui connaissent ça, et il y a les parias - genre nous. On ne connait rien, on parle trop fort mais je crois qu'on est attachant, en quelque sorte.

Tant et aussi longtemps qu'on ne gagnera pas.

On achète des gratteux instantanés - et je deviens une vraie gambleuse, sous les rires de mes amis. Gratte, gratte, pas plus que 5$ de tickets et on rit parce que voyons don, des jeunes adultes au bingo de nuit. Et pourtant...

C'est un plaisir sous-estimé, ohh oui. Le bingo, c'est pas pour les cardiaques ! C'est stressant. Et on sait que la fin du jeu arrive quand on entend le chuchotement incessant des habitués qui connaissent ça. Le O 69 nous fait toujours pouffer de rire et on s'assoit au même endroit, derrière une colonne. Des fois ça va trop vite, on comprend pu rien, gère ton N47, fuck !

Et tant et aussi longtemps que je ne serai pas casée, je continuerai inlassablement à amener mes premières dates jouer au Bingo Masson : meilleur moyen de savoir si le gars est à la hauteur de ma vie de crazy bitch.

Là, ou au karaoké, mais ça, c'est une autre histoire...

1 commentaire: