vendredi 17 septembre 2010

Éthylique

Il pleuvait hier soir, très très fort. Je marchais dans les flaques d'eau avec mes petites ballerines mauves qui s'imbibaient et je me disais que la soirée allait être longue.

Après le spectacle, après les rires, après les accolades, la bière et dans mon cas, une petite humiliation. D'autres bières, vite, ça presse. «Tue-moi juste un peu, juste pour une heure, le temps qu'il s'en aille!» J'avais pourtant dit que les gars en théâtre, c'était fini. Des shooters. La fête d'une nouvelle amie du bacc. Ça goûte l'eau, ça goûte bon, encore.

L'Edgar Hypertaverne où tout était vraiment chill, même si on avait simplement pas notre place, on l'a prise quand même. Parmi les femmes à paillettes et les hommes à gros bras, une poignée de «futurs artistes» apprenaient à mieux se connaître.

On sort du bar, la débandade, l'accumulation de taxis et de moments absurdes, les discussions un peu trop à coeur ouvert mais anyway, on se doit d'être amis, 20 personnes enfermées dans un programme d'art pendant 3 ans, ça vaut peut-être mieux tous les avoir frenché avant la fin de la première année - ou pas.

Puis, les déambulations, les souliers mouillés oubliés depuis longtemps, les poings qui cognent la table du Miami, la lasagne à 4 heures du matin, le vent d'automne qui siffle, s'échouer dans mon salon, ils s'entortillent dans des draps, ils dorment tous. Je dépose mes souliers dehors, contre la bordure de ma fenêtre, ils puent.

Mais moi je souris, j'ai la tête grosse comme une marmite et le coeur sur le point d'exploser.

2 commentaires:

  1. J'aime beaucoup te lire Amélie

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  2. Merci beaucoup ! J'aime beaucoup beaucoup ton concept de blog ! :)

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