Mais juste pour recommencer, me dire que j'ai droit à une deuxième chance. Me dire que le bonheur est sûrement pas loin. Peut-être qu'il l'est aussi, mais surtout, que j'vais m'arranger pour qu'il soit à moi. En temps et lieu. 17h de route, Nashville, Tennessee?
jeudi 28 octobre 2010
C'est différent.
J'ai effacé mon ancien et premier vrai blog pour commencer sur de nouvelles bases. Probablement pas plus solide, car bon, je me connais et la solidité, c'est pas mon fort!
jeudi 21 octobre 2010
Oiseau de nuit
J'ai pas encore fini ma dissertation, je dormirais pas beaucoup cette nuit.
Tantôt j'ai passé trop de temps chez la voisine pour rien, à juste rire, jaser, boire du thé chaï et rougir un peu en parlant de lui.
J'aurais aimé ça qu'il me texte ce soir mais non.
C'est pas grave.
J'ai notre après-midi pis ses sourires pis l'odeur de son parfum en plein coeur.
Il fait tellement beau tout le temps dans Hochelaga, ces temps-ci.
J'espère que ça va durer encore longtemps.
Tantôt j'ai passé trop de temps chez la voisine pour rien, à juste rire, jaser, boire du thé chaï et rougir un peu en parlant de lui.
J'aurais aimé ça qu'il me texte ce soir mais non.
C'est pas grave.
J'ai notre après-midi pis ses sourires pis l'odeur de son parfum en plein coeur.
Il fait tellement beau tout le temps dans Hochelaga, ces temps-ci.
J'espère que ça va durer encore longtemps.
mardi 19 octobre 2010
Différences
Mi-session en littérature : « Ta-bar-nack, j'suis découragée, j'ai 4 pages à faire sur une christie d'affaires de phonétiques de maaaaarde dans le cours de Littérature et langage, et genre...je sais pas comment je vais y arriver, j'ai trop rien à dire, je sais même pas de quoi parler. »
Mi-session en art dramatique : « Ta-bar-nack, j'suis découragée, j'ai 4 pages à faire sur la duplicité des personnages du Malade Imaginaire de Molière pour le cours de Dramaturgie, et genre...je sais pas comment je vais y arriver, j'ai trop de choses à dire, j'ai trop de stocks, je pourrais écrire 10 pages je pense ! Faut que je synthétise...mais ça me tente trop pas, mon argument va être plus faible ! Ahhhh, maudite marde ! »
Le théâtre, un art...vivant.
Mi-session en art dramatique : « Ta-bar-nack, j'suis découragée, j'ai 4 pages à faire sur la duplicité des personnages du Malade Imaginaire de Molière pour le cours de Dramaturgie, et genre...je sais pas comment je vais y arriver, j'ai trop de choses à dire, j'ai trop de stocks, je pourrais écrire 10 pages je pense ! Faut que je synthétise...mais ça me tente trop pas, mon argument va être plus faible ! Ahhhh, maudite marde ! »
Le théâtre, un art...vivant.
On est magané de l'amour
Y'en a qui vivent des histoires pas possibles avec Nashville, d'autres qui ont la tête au Québec et le coeur en Autriche. Y'en a qui refusent tout ce qui s'approche de sentiments, trop peur d'avoir peur, trop eu mal avant pour se risquer. Y'en a qui ont laissé partir the one au Mexique, d'autres qui trouvent que notre province est déjà ben assez grande comme ça quand on est séparé de celui qu'on aime...et qu'on a perdu.
Pis moi, j'ai peut-être un petit bonheur bien vivant sous le nez, les deux pieds ancrés dans Hochelaga, les corridors de l'université et les stations de métro sales, et j'ose pas trop y toucher, au cas où...tsé.
Pis moi, j'ai peut-être un petit bonheur bien vivant sous le nez, les deux pieds ancrés dans Hochelaga, les corridors de l'université et les stations de métro sales, et j'ose pas trop y toucher, au cas où...tsé.
lundi 18 octobre 2010
Hum
Je sais pas ce qui est le plus excitant.
Ne pas savoir ce qui se passe entre nous deux ou ne pas savoir quand je vais enfin le savoir.
À méditer.
Ne pas savoir ce qui se passe entre nous deux ou ne pas savoir quand je vais enfin le savoir.
À méditer.
samedi 16 octobre 2010
jeudi 14 octobre 2010
Tournures
Y'a bien des choses qui ne collent pas. J'essuie cataclysme sur cataclysme, je répare les pots cassés. J'ai souvent froid le soir et je me fais réveiller par le furet, le bébé, de ma coloc/succube de l'enfer. Animal qui sera bientôt transformé en sauté de furet s'il continue de me réveiller la nuit et/ou de venir faire des visites surprises dans ma chambre car oui, la porte de sa cage reste ouverte. Je travaille comme un fou, je n'ai même plus le temps d'écouter La Galère chez Amélie le lundi soir. Je dépense compulsivement chez American Apparel et je ne réussis pas à passer autant de temps que je voudrais downtown mah hometown.
Pourtant, y'a des petits moments qui me font continuer à sourire malgré tout. Les soirées passées chez Les Filles à rire et être heureux, les sorties dans les bars avec Maril, croiser Maryse MesFèves à un moment inattendu de la journée... et passer des nuits entières sur Skype avec Nashville...
C'est ridicule toute cette histoire de Nashville (un jour, je vous raconterai), mais ça me fait du bien. Puis, oui, c'est loin Nashville, c'est impossiblement loin, même. C'est la ville de Ke$ha, de Miley Cyrus, du country et de l'AT&T Building. Mais c'est sa ville aussi. C'est 17h de voiture ou 1h30 d'avion, mais l'avion, ça coûte cher. Je sais que c'est ridicule, je sais, je sais, je sais, je sais! Mais j'ai pas envie de m'empêcher. Tout simplement pas envie.
mercredi 13 octobre 2010
J'ai pensé à ça, pis
J'pense que je vais lui dire. Son aptitude au bonheur est juste beaucoup trop belle, beaucoup trop charmante, beaucoup trop parfaite. Je suis beaucoup heureuse avec toi, je pense que t'as vraiment une prédisposition pour le bonheur.
C'est pas comme une déclaration d'amour, on peut pas aimer après aussi peu de temps, en ne sachant pas sa couleur préférée ou son film de Wal Disney qu'il préfère, s'il aime jouer avec des enfants, s'il ronfle - ah non, ça je le sais!, mais une déclaration de bonheur, messemble que c'est cent fois mieux, non ?
C'est pas comme une déclaration d'amour, on peut pas aimer après aussi peu de temps, en ne sachant pas sa couleur préférée ou son film de Wal Disney qu'il préfère, s'il aime jouer avec des enfants, s'il ronfle - ah non, ça je le sais!, mais une déclaration de bonheur, messemble que c'est cent fois mieux, non ?
dimanche 10 octobre 2010
You're simply the best
Si ça pouvait toujours être aussi simple, aussi naturel.
Boire le même thé à petites gorgées parce que c'est trop chaud, séparer une barre-tendre en deux, se pointer les plus beaux graffitis sur les murs, se découvrir, se surprendre. Se parler même en silence. Se partager des petites histoires, des charades, des papiers, des poussières, pas vraiment de passé, est-ce que j'en ai encore un ?
J'ai envie de lui dire que je suis beaucoup heureuse, tsé. Oublier la grammaire et la syntaxe et les belles phrases, je suis beaucoup heureuse avec toi, ça me tente de continuer comme ça, et de t'embrasser.
Boire le même thé à petites gorgées parce que c'est trop chaud, séparer une barre-tendre en deux, se pointer les plus beaux graffitis sur les murs, se découvrir, se surprendre. Se parler même en silence. Se partager des petites histoires, des charades, des papiers, des poussières, pas vraiment de passé, est-ce que j'en ai encore un ?
J'ai envie de lui dire que je suis beaucoup heureuse, tsé. Oublier la grammaire et la syntaxe et les belles phrases, je suis beaucoup heureuse avec toi, ça me tente de continuer comme ça, et de t'embrasser.
Musique d'automne
Je suis chez mes parents et mon appartement me manque, l'odeur de ma chambre, la lumière des murs jaunes de la cuisine le matin, l'effervescence de la rue, les feuilles mortes en quantité industrielle, les trous dans la ruelle, le froid sur mes joues, je m'ennuie, j'ai hâte à mardi.
J'ai décidé que ma musique d'automne, ça allait être Karkwa, j'ai décidé que j'allais vivre mon automne sur ces airs-là.
Ça me donne le goût de partir au bout du monde ... mais de revenir.
J'ai décidé que ma musique d'automne, ça allait être Karkwa, j'ai décidé que j'allais vivre mon automne sur ces airs-là.
Ça me donne le goût de partir au bout du monde ... mais de revenir.
samedi 9 octobre 2010
Au lieu des travaux
J'ai découpé des lettres dans un vieux 7 jours à ma mère et j'ai formé le mot breathe, juste pour me rappeler des fois de prendre une grande inspiration et de réfléchir un peu. Des fois je cours partout et j'oublie de respirer, de prendre le temps d'exister. Breathe. Avec des parenthèses en plus. Comme si c'était des didascalies. Comme si ça se pouvait, décider des à côté de sa vie juste en mettant en itallique quelques directives.
Mais des fois, j'aime ça droire que ça se peut.
Mais des fois, j'aime ça droire que ça se peut.
vendredi 8 octobre 2010
I picture you in the sun
Des fois, on est heureux.
La ruelle d'à côté révèle des trésors, on saute dans les flaques d'eau, on pleure de rire en chuchotant comme des fillettes à trois heures du matin, on s'endort à bout de tout, le coeur enveloppé de soie.
Pis d'autres fois, moins.
«C'est pas mon genre de gars, je sais pas pourquoi il me plait en fait...»
«Tsé, c'est peut-être un bon signe, justement. Peut-être que c'est pour-de-vrai.»
«Amé...je sais pas ce que c'est d'être le pour-de-vrai de quelqu'un, je sais pas trop si c'est ça ou non...»
Des fois tout est simple, tout est clair, tout est parfait et je me sens complète, je retrouve la faculté d'être heureuse, je me rappelle comme je suis douée pour le bonheur, comme j'aime les balbutiements, les hésitations, les sourires timides, le coeur qui bat plus fort et les frissons dans le cou.
La ruelle d'à côté révèle des trésors, on saute dans les flaques d'eau, on pleure de rire en chuchotant comme des fillettes à trois heures du matin, on s'endort à bout de tout, le coeur enveloppé de soie.
Pis d'autres fois, moins.
«C'est pas mon genre de gars, je sais pas pourquoi il me plait en fait...»
«Tsé, c'est peut-être un bon signe, justement. Peut-être que c'est pour-de-vrai.»
«Amé...je sais pas ce que c'est d'être le pour-de-vrai de quelqu'un, je sais pas trop si c'est ça ou non...»
Des fois tout est simple, tout est clair, tout est parfait et je me sens complète, je retrouve la faculté d'être heureuse, je me rappelle comme je suis douée pour le bonheur, comme j'aime les balbutiements, les hésitations, les sourires timides, le coeur qui bat plus fort et les frissons dans le cou.
mercredi 6 octobre 2010
Les pieds mouillés
Dehors c'est le déluge pis dans mon coeur y'a comme une brise tropicale vraiment quétaine.
J'ai passé une super belle soirée.
En revenant vers l'appart, je chantais un peu trop fort une chanson de Miley Cyrus et une vieille madame m'a applaudi quand je suis passée sous son balcon.
J'ai ri presque aussi fort, j'étais même pas gênée.
J'ai passé une super belle soirée.
En revenant vers l'appart, je chantais un peu trop fort une chanson de Miley Cyrus et une vieille madame m'a applaudi quand je suis passée sous son balcon.
J'ai ri presque aussi fort, j'étais même pas gênée.
mardi 5 octobre 2010
Home sweet home...ou pas
Des fois Valleyfield c'est beau.
Des fois, c'est vraiment laid.
http://videos.lcn.canoe.ca/video/625519210001/agressions-a-salaberry-de-valleyfield-la-mere/
Ça n'a pas de bon sens.
Aucun-bon-sens.
Ma mère peut bien s'inquiéter parce que je vis dans Hochelaga...crisse.
Des fois, c'est vraiment laid.
http://videos.lcn.canoe.ca/video/625519210001/agressions-a-salaberry-de-valleyfield-la-mere/
Ça n'a pas de bon sens.
Aucun-bon-sens.
Ma mère peut bien s'inquiéter parce que je vis dans Hochelaga...crisse.
dimanche 3 octobre 2010
Les soirs, les dimanches
J'ai toujours de la difficulté avec les dimanches soirs, quand mes parents viennent me reconduire à l'appart du bonheur, quand je retourne dans ma routine, loin de ma bulle campagnarde, quand je suis toute seule face au ménage à faire, au lunch à préparer, aux travaux à continuer, quand la coloc est partie chez son nouveau prospect et que les amis-lumières retournent dans leur appart à eux après Occupation Double, je suis couchée au milieu de mon immense lit et je tourne en rond, je cherche je ne sais pas quoi mais je cherche quand même, je sais pas si un jour je vais me trouver.
Des fois, la voisine vient me voir, elle se couche dans le grand lit et on parle, avec des épisodes de Buffy sur la petite télé, juste pour couvrir un peu le silence. D'autres fois, je mets du Sara Bareilles et je danse dans le grand corridor, la perruche est morte alors je peux pas lui offrir mes performances vocales comme avant et je pense que ça crée un petit vide, je vais aller voir sur Kijiji si quelqu'un aurait pas une perruche à donner.
Je m'ennuie de lui dans ces moments-là, je m'ennuie comme c'est difficile à écrire, comme je l'ai trop souvent écrit avant, quand c'était plus clair, mais en fait ce l'est pas moins, ça devient juste monotone, toujours s'ennuyer des mêmes choses. Je pense que plus le temps passe, plus je m'ennuie de choses inusitées, comme l'odeur de son shampoing sur mes oreillers, comme de la manière dont il tenait le journal entre ses mains, comme ses épaules pleines de taches de rousseurs, le goût que ça avait, quand on s'embrassait, j'ai jamais trouvé de mots pour m'en souvenir autrement que physiquement, enfin...
Ça mène nul part. Il dort dans un grand lit avec cette fille plus jolie que moi, plus mince, plus ordonnée, j'ai tout gâché et ça me donne envie de soupirer vraiment fort, vraiment vraiment fort. On est en octobre et je sens que j'ai novembre en pleine poitrine.
Heureusement que demain, le théâtre, les rires, les amis-merveilles, l'odeur d'Hochelaga le matin quand on se réveille, le thé à l'orange, les lunettes de mon prof et son tatouage aussi, le chlore des cours de monopalme, ça va bien aller mais ce soir, oui, j'avais envie de replonger dans ce qu'on a été.
Des fois, la voisine vient me voir, elle se couche dans le grand lit et on parle, avec des épisodes de Buffy sur la petite télé, juste pour couvrir un peu le silence. D'autres fois, je mets du Sara Bareilles et je danse dans le grand corridor, la perruche est morte alors je peux pas lui offrir mes performances vocales comme avant et je pense que ça crée un petit vide, je vais aller voir sur Kijiji si quelqu'un aurait pas une perruche à donner.
Je m'ennuie de lui dans ces moments-là, je m'ennuie comme c'est difficile à écrire, comme je l'ai trop souvent écrit avant, quand c'était plus clair, mais en fait ce l'est pas moins, ça devient juste monotone, toujours s'ennuyer des mêmes choses. Je pense que plus le temps passe, plus je m'ennuie de choses inusitées, comme l'odeur de son shampoing sur mes oreillers, comme de la manière dont il tenait le journal entre ses mains, comme ses épaules pleines de taches de rousseurs, le goût que ça avait, quand on s'embrassait, j'ai jamais trouvé de mots pour m'en souvenir autrement que physiquement, enfin...
Ça mène nul part. Il dort dans un grand lit avec cette fille plus jolie que moi, plus mince, plus ordonnée, j'ai tout gâché et ça me donne envie de soupirer vraiment fort, vraiment vraiment fort. On est en octobre et je sens que j'ai novembre en pleine poitrine.
Heureusement que demain, le théâtre, les rires, les amis-merveilles, l'odeur d'Hochelaga le matin quand on se réveille, le thé à l'orange, les lunettes de mon prof et son tatouage aussi, le chlore des cours de monopalme, ça va bien aller mais ce soir, oui, j'avais envie de replonger dans ce qu'on a été.
Chez mes parents, tout est toujours à sa place.
Je regardais par la fenêtre, mon chat étendu sur mon ventre, ma mère juste à côté, elle lisait un de ses livres de guérison spirituelle, et il n'y avait aucun bruit.
Que le ronronnement de mon chat et le bruissement des pages que l'on tourne.
Je m'entendais à peine exister.
Et ça a fait du bien.
Je regardais par la fenêtre, mon chat étendu sur mon ventre, ma mère juste à côté, elle lisait un de ses livres de guérison spirituelle, et il n'y avait aucun bruit.
Que le ronronnement de mon chat et le bruissement des pages que l'on tourne.
Je m'entendais à peine exister.
Et ça a fait du bien.
vendredi 1 octobre 2010
Mode d'emploi
Pour ceux qui nous aimeront un jour, la semi-coloc/meilleure amie et moi.
J'avais la tête pleine, faut pas m'en vouloir. J'avais la tête pleine de nuits blanches et de petites morts près d'un lavabo, des larmes qu'on verse on sait pas trop pourquoi mais ça fait du bien.
« Il faudra bien qu'un jour, tu me le dises. Il faudra bien que droit, fier et confiant, tu me le dises. Tu sais, cette posture qu'ont les hommes lorsqu'ils ont terminé d'aimer, je sais que tu sais. Il faudra que tu soulèves mon menton, je vais trembler, je vais pleurer, je t'avertie, mais il faudra que tu continues, que tu te rappelles que jamais la pitié que je t'inspire ne pourra être plus être de l'amour. Tu devras me le dire sans hésiter, au cas où je prenne cette hésitation pour un doute, un doute pour de l'espoir, la ligne est mince.
Il faudra prendre cet air supérieur que je hais, ce sourire condescendant, si tu m'as un jour aimer, laisse-moi ce mauvais souvenir de toi, que je parvienne à oublier. Tu devras me dire que tu n'as jamais cru qu'il y aurait une autre issue pour nous deux, il faudra me convaincre que c'était pour te débarasser de moi, il faudra que je crois, que je vois au fond de tes yeux que c'est vrai. N'y met pas toute ton âme, je voudrais que toi, tu puisses te rappeler, que tout ne soit pas perdu.
Comme tu es gentil, tu diras aussi que toutes les autres filles auraient compris, simplement pour que je puisse être cliché, répondre à travers mes larmes une quelconque phrase désespérée, si tu avais regardé de plus près tu aurais compris que moi, je ne suis pas comme les autres filles, je te parlerai sans doute de tiédeur, je m'opposerai viscéralement à la tiédeur, tu verras, je ne me rappelerai que les beaux moments, j'ai la mémoire courte pour ces choses-là, les drames et les cris et les pleurs je n'y penserai même plus. Tu devras me rappeler tout ça, tu ne devras pas me laisser te supplier, tu sais, tu me manques beaucoup et chaque jour je pense à nous, mais tu ne devras pas me laisser te dire ça, il faudra m'épargner, rattrapper ma dignité plus que je ne sais le faire moi-même.
J'avais la tête pleine, faut pas m'en vouloir. J'avais la tête pleine de nuits blanches et de petites morts près d'un lavabo, des larmes qu'on verse on sait pas trop pourquoi mais ça fait du bien.
« Il faudra bien qu'un jour, tu me le dises. Il faudra bien que droit, fier et confiant, tu me le dises. Tu sais, cette posture qu'ont les hommes lorsqu'ils ont terminé d'aimer, je sais que tu sais. Il faudra que tu soulèves mon menton, je vais trembler, je vais pleurer, je t'avertie, mais il faudra que tu continues, que tu te rappelles que jamais la pitié que je t'inspire ne pourra être plus être de l'amour. Tu devras me le dire sans hésiter, au cas où je prenne cette hésitation pour un doute, un doute pour de l'espoir, la ligne est mince.
Il faudra prendre cet air supérieur que je hais, ce sourire condescendant, si tu m'as un jour aimer, laisse-moi ce mauvais souvenir de toi, que je parvienne à oublier. Tu devras me dire que tu n'as jamais cru qu'il y aurait une autre issue pour nous deux, il faudra me convaincre que c'était pour te débarasser de moi, il faudra que je crois, que je vois au fond de tes yeux que c'est vrai. N'y met pas toute ton âme, je voudrais que toi, tu puisses te rappeler, que tout ne soit pas perdu.
Comme tu es gentil, tu diras aussi que toutes les autres filles auraient compris, simplement pour que je puisse être cliché, répondre à travers mes larmes une quelconque phrase désespérée, si tu avais regardé de plus près tu aurais compris que moi, je ne suis pas comme les autres filles, je te parlerai sans doute de tiédeur, je m'opposerai viscéralement à la tiédeur, tu verras, je ne me rappelerai que les beaux moments, j'ai la mémoire courte pour ces choses-là, les drames et les cris et les pleurs je n'y penserai même plus. Tu devras me rappeler tout ça, tu ne devras pas me laisser te supplier, tu sais, tu me manques beaucoup et chaque jour je pense à nous, mais tu ne devras pas me laisser te dire ça, il faudra m'épargner, rattrapper ma dignité plus que je ne sais le faire moi-même.
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